Notre culture associe l’uniforme à certains corps de métiers. Pourtant le monde de l’entreprise comme les rues de nos villes tendent à montrer que nos garde-robes s’uniformisent. Nos vêtements, nés du compromis entre goûts personnels et normes sociales interrogent notre besoin d’identité collective, de désir d’appartenance mais aussi la place de l’expression de notre individualité dans notre apparence.
Manuela Ribeiro, propose une réflexion sur le vêtement uniforme, questionnant la place de l’individu au sein des identités collectives contemporaines.

Interventions :

I- L’Uniforme réglementaire : le vêtement de travail

Ginette Francequin, Maître de conférence au Conservatoire National des Arts et Métier, fera une intervention basée sur son livre « Le vêtement de travail, une seconde peau » et notamment sur le rapport, chargé d’affect(s) et d’histoire(s) que nous entretenons avec ces vêtements fonctionnels et symboliques.

Guy Hersant, photographe et auteur de tenue(s) de travail apportera son témoignage des rencontres avec les travailleurs de tous milieux qu’il a photographiés.

II- L’artiste au travail, l’artiste à la ville

Christian CLARO artiste peintre et ancien styliste côtoie dans les ateliers du 100 de nombreux artistes qui viennent y travailler. Saisi par leur look à la fois original et emblématique de la façon dont nous nous représentons l’artiste, il les peint dans leur tenue de ville. Il nous expliquera la raison de sa démarche et commentera son travail.

Manuela Ribeiro a choisi de compléter cette démarche en photographiant ces mêmes artistes en tenue de travail. En blouse blanche ou en jean maculé de peinture, la fonctionnalité du vêtement choisi est aussi le support involontaire d’une créativité qui déborde du cadre fixé.

III- L’uniformisation de la mode : Sommes-nous réellement créateur de notre apparence ?

Ana Maria Peçanha, sociologue de mode, propose une réflexion sur la mode de la rue. Entre mouvements identitaires revendiqués (gothiques, punk…etc.), détermination sociologique (ado à mèches des beaux quartiers…etc.) et l’influence de l’industrie de la mode (cabinets de tendance, grandes marques et magazines), Mme Peçanha questionnera la place de notre libre arbitre dans cette re-création quotidienne de nous-mêmes qu’est notre apparence.